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MoDem29 et centrale de Guipavas | MoDem Finistère
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Yves Schnell
 

MoDem29 et centrale de Guipavas

Depuis quelques semaines, avec les assauts persistants de l’hiver, les préoccupations concernant l’approvisionnement énergétique de la Bretagne et sa dépendance reviennent sur le devant de la scène. Aujourd’hui, nos élus nous donnent le choix entre le nucléaire et le gaz ! Si le nucléaire donne aujourd’hui une indépendance énergétique globale à la France, cette voie doit petit à petit être réduite au profit des énergies nouvelles renouvelables (ENR). Cette option atomique ne doit plus être privilégiée par rapport aux autres solutions.

On nous propose voire impose le gaz, une énergie fossile. Cette possibilité a été rejetée par l’ensemble de la classe politique il y a près de cinquante ans et aujourd’hui, nous ne savons par quel miracle, elle redevient viable. Le tout accompagné d’une communication peu honnête dans le style « la centrale ou la bougie », « la centrale ou le déclin économique », « la centrale ou le black-out ».

La Bretagne et la mer sont indissociables. Le réservoir marin, en termes de géothermie, est infini. Le vent terrestre est aléatoire, même si en Bretagne il souffle plus qu’ailleurs. Ce n’est pas le bon chemin.

Un plan de développement des énergies « vertes », éolien off-shore, hydrolien a été annoncé à grand renfort de publicité. Le 16 Juillet 2009, dans son discours du Havre, le président de la république disait ceci:

«d’ici le début de l’année prochaine (qu’) une planification stratégique ait défini les zones de déploiement, afin de sécuriser les projets et de faciliter le raccordement au réseau» et «appuyer cette stratégie d’équipement en énergies renouvelables, issue du Grenelle de l’environnement, sur une véritable politique industrielle».  «Voilà pourquoi je souhaite qu’une grande plate-forme technologique soit mise en place sur les énergies marines, avec pour chef de file l’IFREMER».

Les Objectifs chiffrés de l’état français selon le Plan Energies Bleues (Grenelle de la Mer) de juillet 2009 sont (étaient ?) d’installer à l’horizon 2020, 6 000 MW d’Energies Marines en France en développant une filière industrielle française, soit l’équivalent de 4 centrales nucléaires. De quoi assurer réellement l’indépendance énergétique de la Bretagne.

Les sites pouvant générer ces 6GW ont déjà été identifié, le raz Blanchard avec 3GW, le Fromveur avec 2GW et le raz de Sein avec 1GW.

En France, EDF, avec ses 60 centrales nucléaires qui assurent près de 80% de la production électrique, n’est pas prête à les lâcher pour se tourner vers les ENR. D’autant plus qu’elle est pratiquement déjà au RDV européen en 2020 des 20% de production électrique via les ENR. Depuis des décennies, nous produisons de l’électricité avec les barrages hydrauliques et les usines marémotrices. Environ 13% de notre électricité est produite aujourd’hui par les énergies renouvelables (ER). Il manque le « N » de nouvelle.

Le Mouvement Démocrate dénonce donc l’hypocrisie et l’absence de volonté véritable de nos élus de respecter ce cahier des charges qui devait ou devrait être une chance pour notre région en termes de développement industriel et d’emploi mais aussi promouvoir un jalon dans la sauvegarde de la planète pour les générations futures.

La France semble s’enferrer dans le tout nucléaire, l’annonce récente de DCNs qui développe un concept de centrale nucléaire sous marine n’est pas là pour le contredire, et le tout fossile, en contradiction avec ses propres objectifs annoncés il n’y a pas si longtemps.

Cette position va à l’encontre de l’avis des populations qui ont depuis bien longtemps compris les nécessités écologiques planétaires et le devoir de sobriété énergétique.

Le développement de l’habitat pavillonnaire dans le Finistère a pour conséquence une augmentation de la demande d’énergie pour chauffer et pour éclairer tous ces mètres carrés supplémentaires, ainsi que pour éclairer les voies d’accès. Les entreprises ont aussi besoin d’énergie et il est évident qu’aucune activité importante ne se créera dans le Finistère tant que le risque de rupture du réseau restera possible. Et n’oublions pas que la mode est aux véhicules électriques, y compris les vélos.

Une réelle politique d’incitation doit être menée pour changer le mode de chauffage principalement électrique vers la géothermie et montrer à nos concitoyens qu’une isolation par l’extérieur, à l’instar de la peau de notre corps, est environ 3 fois plus efficace que par l’intérieur. Il en résulterait une économie de 30 à 40% d’énergie et cela nécessiterait 2 à 3 fois moins de matériaux d’isolation.

La Bretagne ne produit qu’une très faible partie de l’énergie qu’elle consomme. Aujourd’hui cette situation est un frein à son développement économique. Cela ne peut plus durer !

Ne serait-ce que la mise en place du TGV. Comment fournir cette hausse de la demande en électricité pour sa circulation ?

Le choix d’une ou plusieurs centrales de puissance, c’est à dire capable de fournir en continu une production importante d’électricité, est actuellement incontournable.

L’alternative à son implantation à l’ouest est une augmentation de la capacité de production sur la Loire avec un renforcement des lignes haute-tension donc l’installation de nouveaux pylônes. La puissance à produire sera alors supérieure car, lors du transfert d’électricité, il y a des pertes d’énergie en ligne.

Même si le gaz est la source d’énergie fossile la moins polluante actuellement, une centrale à gaz est polluante. Elle va à l’encontre des objectifs internationaux annoncés de réduction des gaz à effet de serre, de baisse de la consommation des matières fossiles au profit des ENR et des considérations sanitaires pour la population. Les particules en suspension ont un impact démontré sur la santé.

Le pire est qu’elle ne met pas les bretons à l’abri de la dépendance énergétique puisqu’il faudra importer ce gaz.

Le Mouvement Démocrate déplore la solution gaz choisie pour faire face au problème et attend qu’on lui prouve que c’est la seule.

L’annonce, le 28 janvier 2011, des appels d’offre de l’état sur l’éolien offshore par le président en déplacement à Saint-Nazaire va dans le bon sens mais ne saurait suffire, seul, à combler les besoins de la Bretagne.

Où sont les financements promis au titre du grand emprunt ?

Pourquoi les hydroliennes sont-elles développées et mise en place en Ecosse avec le partenariat d’EDF et non en France ?

Les hydroliennes sont la solution de l’avenir. Elles n’ont pas d’impact visuel, elles fonctionnent la nuit. Elles peuvent être couplées avec l’éolien offshore.

De plus, cela représente quelques milliers d’emplois directs et indirects, des dizaines de métiers différents (ingénierie, construction et réparation navale, BTP, travaux sous-marins, maintenance, etc).

 

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