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La marque Zara impliquée dans une affaire d’esclavage | MoDem Finistère
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Tanguy
 

La marque Zara impliquée dans une affaire d’esclavage

La marque Zara, qui a récemment habillé Kate Middleton, vient d’être salie par la découverte au Brésil de travailleurs esclaves dans deux usines de ses sous-traitants. L’intervention des agents du ministère brésilien du travail a fait l’objet d’un reportage par la chaine TV brésilienne brand. ( http://www.band.com.br/noticias/cidades/noticia/?id=100000450252 ) Bien que la marque ait affirmé n’avoir eu aucune connaissance des faits, le ministère du travail brésilien ne semble pas en être convaincu, puisque ses représentants ont souligné la netteté du niveau de dépendance économique du fournisseur incriminé (la société AHA) vis à vis de Zara. En effet, AHA «  fonctionne en pratique comme un prolongement logistique de son client principal, Zara Brasil Limitada ». Pour le Ministère du travail brésilien, la société Zara est responsable de ceux qui travaillent pour elle. Ces travailleurs produisaient les vêtements Zara et suivaient les directives de l’entreprise. La vente de vêtements est l’activité de Zara, la raison de son existence, c’est pour cela qu’il est de son devoir de savoir comment ses vêtements sont fabriqués. On ne saurait mieux dire !
Les documents présentés à la caméra par la reportrice brésilienne prouvent en effet que la grande marque peut être capable de superviser étroitement la qualité des vêtements produits et se désintéresser de ceux qui les produisent. Au point de ne pas seulement savoir qu’il existent. Au point de n’avoir jamais constaté, ni la saleté, ni l’insécurité des locaux de production.
Ce scandale ne peut que nous concerner. Sur le plan humain d’abord, car on doit être solidaire des efforts faits par le Brésil pour lutter contre les esclavagistes qui sévissent sur son sol. Mais aussi sur le plan économique. Face à la concurrence de sous-traitants esclavagistes, aucun entrepreneur européen ne peut tenir le choc. Les salaires des quasi esclaves du Brésil sont à la pièce : la fabrication d’un jean Zara rapporte 1,80 réal (0,78 €) à partager entre sept ouvriers, soit 0,26 réal (0,11€) par ouvrier. Certains réussissent à gagner jusqu’à 900 réales (389,70€) par mois pour 14 heures de travail par jour. Mais, bien sur, sans droit aux congés ni à la couverture sociale ou à la retraite. Ce n’est pas avec cette misère que les salaires versés par les délocaliseurs seront la base du développement de la demande de produits européens !
Les grandes marques, notamment du secteur textile habillement, ont obtenu que des lois pénalisent sévèrement les touristes qui achèteraient à l’étranger des produits contrefaits. Cette sévérité, elles doivent se l’imposer à elles-mêmes. Ni la France, ni l’Europe n’ont le devoir de protéger les intérêts de grandes marques qui ont délocalisé et qui n’assument pas leur responsabilité sociale de groupe sous prétexte de sous-traitance. L’ignorance du donneur d’ordre n’est pas une excuse : c’est une faute.

Jacques Tanguy

 

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