
Bravo Robert !
Quelles que soient ses motivations, Robert Bourgi a osé jeter un pavé dans le marigaux putride des relations franco-africaines depuis les Indépendances. L’homme a sûrement fait parler sa frustration d’être peu à peu exclu d’un dispositif que son mentor Jacques Foccart a contribué à mettre en place… Peu importe : je ne doute pas que ses révélations permettent de mettre un terme à cet écoeurant système mafieux dans lequel se sont volatilisés des millions d’euros d’aide au développement, et avec eux un pan de la dignité de notre pays.
Ce système, visant d’un côté à se maintenir au pouvoir en s’assurant les bonnes grâces de l’ex-colonisateur, et de l’autre à obtenir les voix des frères africains à l’ONU, et à financer les campagnes électorales de certains chefs d’état français, a vécu, espérons-le. La démocratie a trop longtemps été bafouée des deux côtés de la Méditerranée par ces pratiques déshonorantes.
Il y a loin entre les accusations des associations dénonçant les méthodes de la Françafrique et le témoignage d’un porteur de valises. L’occasion est donc rêvée de faire enfin toute la lumière sur ces pratiques, par le biais d’une enquête parlementaire en France. Enfin, coopérons avec les africains qui, nombreux, considèrent que leurs dirigeants, qui bien sûr nient toute participation à ces trafics, en les spoliant, les appauvrissant – comme s’ils en avaient besoin – se sont moqués d’eux.
Nicole Jouan
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